Un convoi qui s’organise pour converger vers Paris
Dès que le Freedom Convoy a fait parler de lui, les opposants à la politique sanitaire du gouvernement français ont salué l’initiative des routiers canadiens, quitte à relayer de fausses informations en exagérant l’importance ou l’impact politique. Ils affirmaient par exemple que le convoi avait contraint à la fuite le premier ministre, Justin Trudeau, alors que celui-ci, atteint du Covid-19, s’était isolé.
Sur les réseaux sociaux français circulent de nombreux appels à instaurer un blocage routier de Paris du vendredi 11 au dimanche 13 février. Un site Internet a été créé pour recenser les routes que pourraient emprunter ces convois pour converger vers la capitale, en partant de Morlaix (Finistère) ou de Nice (Alpes-Maritimes). Pour les plus motivés, l’objectif est d’aller jusqu’à Bruxelles le 14 février, pour y rejoindre les convois venus d’autres pays.
Plusieurs groupes de discussion Facebook et Telegram ont été créés ces deux dernières semaines pour coordonner l’initiative, au niveau national ou local. Le principal, « Le convoi de la liberté », compte plus de 250 000 inscrits, tandis que sur Telegram, plusieurs délégations par pays ont été créées, comme le groupe « Convoy France » avec 23 000 sympathisants ou encore « Tous à Paris ». La chaîne La Meute, hommage au collectif Mamans louves, qui lutte contre la vaccination des enfants, compte entre 100 et 500 suiveurs sur chacune de ses 90 antennes départementales.
Ces groupes mêlent des profils hétérogènes. On y trouve de nombreux gilets jaunes des routiers, des restaurateurs, des « insoumis », des militants du Rassemblement national, ainsi que des Anonymous – mouvement international de gauche radicale né lors de la crise des subprimes. Mais aussi des naturopathes, des « coachs en confiance », ou des spécialistes en « vibration » opposés aux vaccins anti-Covid-19 et promoteurs de traitements alternatifs contre l’épidémie (hydroxychloroquine, ivermectine…)
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